Live Report By Romu Rocks– Morrissey – Troxy – Londres – 22/07/23
”
Here is London
Giddy London
Is it home of the free or what?
Can you squeeze me…” – Hairdresser on fire
Voir
Morrissey au Royaume-Uni !
Après le formidable concert du 9 mars dernier à
Paris (Salle Pleyel), je ne pensais pas revoir le chanteur britannique de sitôt. Lorsque la tournée anglaise de l’ex-frontman des
Smiths est annoncée en juillet 2023, j’étais loin d’imaginer que ce serai mon cadeau d’anniversaire.
Morrissey a lancé sa tournée britannique à
Portsmouth le 8 juillet. Pour moi et
CatThe cat, ce sera le
22 juillet 2023 à Londres.
Après quelques heures en train, de
Brest à
St Pancras International, nous arrivons la veille, histoire de visiter la capitale et de faire le plein de vinyles chez
Rough Trade East. Nous prenons aussi le
Docklands Light Railway, direction
Limehouse, afin de repérer la salle. Sur place, nous rencontrons une quinzaine de fans qui ont décidé de dormir sur le petit espace vert jouxtant la salle.
Le
Troxy est une salle de concert Art Déco située au
490 Commercial Road. D’une capacité d’environ 3100 personnes, elle fut un cinéma dans les années 30. Pour la petite histoire, le 1er film qu’elle programma fut
King Kong.
La tournée de
Steven Patrick Morrissey au Royaume-Uni affiche complet depuis longtemps. En ce
22 juillet 2023, 2 heures avant l’ouverture de la salle, la foule attend sous la pluie. On se croirait dans le Finistère ! Qu’importe, chacun porte fièrement un T- shirt à l’effigie de son idole ou des
Smiths. Pour moi , ce sera le “
Je suis Morrissey” de la tournée “
Tormentors” de 2007. La file d’attente s’étale sur 500m.
19h00, les portes s’ouvrent. Un stand distribue gratos des badges
Meat is Murder/Peta, deux autres proposent à la vente des T-shirts, affiches et vinyles dédicacés de Morrissey (
Viva Hate et
¡The Best Of!).
La première partie est assurée par l’ex chanteur des
New York Dolls,
David Johansen. Morrissey est un grand admirateur du groupe dont il fut un temps président du fanclub anglais . En 2004, il a contribué à la reformation du groupe et produira leur album
The Return Of New York Dolls Live From Royal Festival Hall.
Le set acoustique du New-Yorkais est composé essentiellement de titres de son illustre groupe:
Plenty of music,
Making Rain,
Human Being,
Kids like you ou
Lovely Planet Boy…
Le public écoute religieusement.
L’entracte est meublée par une sélection de vidéos. Les clips des
Stooges,
Lulu,
Judy Garland,
Gainsbourg avec
Jane Birkin,
Siouxsie and the Banshees ou
David Bowie se suivent… ponctués par des séquences de danse interprétées par les
Nicholas brothers.
Vers 20h30,
Morrissey monte sur scène avec son nouveau groupe.
Alain White et
Gustavo Manzur ont été remplacés respectivement par
Carmen Vandenberg ( Bones UK et ex-Jeff Beck) et
Camila Grey. Le fidèle
Jesse Tobias, le bassiste
Juan Galiano et le batteur
Brendan Buckley complètent la formation.
Morrissey salut la salle sous des applaudissements tonitruants puis prononce quelques mots: “
Enchanté, Hombres, Royaume-Uni, Ce soir, ce soir…“
Le concert s’ouvre sur son premier single solo,
Suedehead. La foule exulte. Une belle surprise, le morceau est joué d’une façon plus agressive qu’à l’accoutumée. Le souvenir de la fin des
Smiths et ses débuts en solo remontent à la surface…
Moz poursuit avec
I Wish You Lonely puis le titre des
Smiths,
Stop Me If You Think You’ve Heard This One Before. La guitare jangly nous transporte en 1987 à l’époque de l’album
Strangeways, Here We Come.
La voix de
Morrissey est exceptionnelle et le groupe joue juste.
Les nouveaux titres
Sure Enough, The Telephone Rings,
The Night Pop Dropped,
Without Music The World Dies prennent désormais toute leur mesure en live.
La chanson inédite
Bonfire Of Teenagers, sur l’attentat de la Manchester Arena du 22 mai 2017, plonge la salle dans le silence.
Les classiques se succèdent.
I’m Throwing My Arms Around Paris,
Our Frank, avec en toile de fond le monstre de Frankenstein, mettent en avant la voix du
Charming Man.
The loop reste un classique.
Juan Galiano s’en donne à cœur joie avec sa contrebasse.
I just want to say, I haven’t been away, I’m still right here, Where I always was chante Steven Patrick. La B side du single
Sing Your Life composée en 1991 par
Morrissey et
Mark E Nevin est devenue au fil du temps un must en live.
Half a Person est un beau petit bijou chanté par le public.
Please, Please, Please, Let Me Get What I Want est précédé d’une longue intro au piano. La chanson continue toujours de me voiler les yeux de larmes.
Évidemment
Jack The Riper reviendra hanter la foule…le district de
Whitechapel est à deux pas…
Le concert se termine par le monumental
Speedway, extrait du chef-d’œuvre incontestable qu’est
Vauxhall & I.
Ce soir pas de
Sweet And Tender Hooligan en clôture. Il faut préciser que la configuration de la salle ne se prête pas à son envahissement. Une seule personne aura serré la main du chanteur. C’est un regret.
On ne boude pas notre plaisir avec ce dernier morceau.
Morrissey lance son T- shirt dans la fosse, remercie et salut son public.
Brendan Buckley termine seul le morceau sur scène.
Gracias!
Quel bonheur de revoir Morrissey ! Quel cadeau!
Setlist:
Suedehead / I Wish You Lonely / Stop Me If You Think You’ve Heard This One Before / Sure Enough, The Telephone Rings / Istanbul / The Night Pop Dropped / Jim Jim Falls / I’m Throwing My Arms Around Paris / Girlfriend In A Coma / The Loop / Our Frank / Without Music The World Dies / Irish Blood, English Heart / Half A Person / Bonfire Of Teenagers / Please, Please, Please, Let Me Get What I Want / Jack The Ripper // Speedway